Nuit de mars

Soir du 7 mars 2012. Manifestation d »étudiants suite aux événements de l’après-midi. Narration : extrait d’un texte lu par Jean Barbe à l’occasion du Salon du peuple dans le cadre d’Occupons Montréal. Je ne veux pas me battre Je veux vivre. Mais. Les plus pauvres s’appauvrissent Les plus riches s’enrichissent Il est beau le progrès Et nous sommes en colère Échanger la couronne d’Angleterre Pour le palais des congrès Troquer la Reine pour Charest Après s’être fait fourrer de loin Se faire fourrer de près. Nous voulons vivre Et vivre mieux. Alors : À ceux qui veulent mettre des protège-coudes et des casques de vélo à nos espoirs. Aux empêcheurs de risque qui veulent notre sécurité en l’imposant de force. Aux régulateurs des consciences qui font la morale à nos ventres, avortons de la pensée, souteneurs de soutanes et voleurs d’enfances Aux économistes libertaires, anarchistes de la grande finance qui ne souffrent aucune règle, surtout pas celles de l’égalité et de la compassion Je dis Partagez Aux funambules de l’extrême centre, ces drogués du pouvoir qui sniffent la ligne du parti dans les toilettes du parle et ment. Aux maquilleurs de statistiques qui dessinent des sourires aux cadavres À ceux qui jonglent par milliards en sous-payant le jardinier Aux ingénieurs des roue de fortune, loto hydro casino Qui prélèvent leurs taxes dans la poche des désespérés Voleurs de grand chemin, bandits de la construction, banquiers, modérateur de tickets aux urgences de vivre. Aux

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